Salut je veux une synthese de cette paragraphe

La notion de responsabilité est fréquemment invoquée dans les débats publics. La présentation des actualités
dans les médias et le courrier des lecteurs dans les quotidiens sont ponctués régulièrement d’appels au sens des responsabilités de tous et chacun (adulte, citoyen, travailleur, entreprise, etc.) et d’exercices de désignation des responsables, à la suite de méfaits ou autres événements qui ont fait des victimes. Mais cette notion se retrouve aussi
dans des énoncés récents de politique, dans les domaines de la santé, de l’éducation ou même de la sécurité civile,
où sont discutées de nouvelles modalités de partage de responsabilité.
Pourquoi et comment cette notion, aux contours théoriques plutôt flous, est-elle devenue si centrale dans les
débats ? Sa popularité grandissante s’inscrit, de fait, dans une dynamique contextuelle particulière, comme le rappellent d’ailleurs tous les auteurs qui en discutent dans ce numéro. D’une part, comme bien des observateurs
l’avaient anticipé, la « fin » ou, du moins, la redéfinition en profondeur du rôle de « l’État providence » commandait
une révision des rôles et des obligations respectifs des collectivités, communautés, familles et individus à l’égard
des « populations vulnérables ou dépendantes » dont l’État avait, avec le temps, accepté de prendre la charge.
Mais, dans notre société où chacun se définit de moins en moins clairement en termes de rôles et de statuts, il
ne doit plus être question d’obligations associées à ceux-ci; la redéfinition des obligations devient plutôt un processus négocié de « partage des responsabilités », dans un esprit de collaboration et de concertation et par le biais
de modalités partenariales